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Les 5 piliers du protestantisme

07.11.2003 Thème : Protestantisme Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
>Tiens! je n'y avais pas pensé, mais pourquoi ne pas se mettre, nous aussi, en
quête des cinq (ou trois ou sept)fondements de notre religion ?

Votre liste rend à mes yeux assez bien compte de l'essentiel du protestantisme.
J'y aurais personnellement insisté en 2. non seulement sur le libre examen des
Ecritures (sans nécessaire référence à une autorité extérieure), mais surtout
au fait - plus fondamental - que la Bible se suffit à elle-même, car elle est fondamentalement
claire et s'éclaire elle-même (c'est le principe classique de l'Ecriture seule).
J'aurais aussi, à côté de la foi que vous citez deux fois (en rapport avec la
justification), fait allusion à la grâce de Dieu. Pour un protestant, tout est
grâce et il faut alors faire attention de ne pas faire de la foi une oeuvre.
Elle est suscitée par un acte gratuit et gracieux de Dieu. Elle se comprend
comme un vivre grâce à DieuŸ. Quant aux sacrements, il faudrait non seulement
dire que nous n'en reconnaissons bibliquement que deux, mais ce qu'ils sont,
car nous ne les comprenons pas de la même manière que les catholiques ou les
orthodoxes. Il faudrait dire qu'il sont fondamentalement une parole que Dieu nous
adresse au travers d'un acte symbolique (être plongé dans l'eau, partager le
pain et le vin). Ils ne sont pas une réponse apportée à une interpellation de
Dieu, ils ne sauvent pas par eux-mêmes, ils ne sont pas quelque chose que l'on
pourrait offrir à Dieu...

Vous avez raison de citer le sacerdoce universel - même si vous ne saissez pas
exactement de quoi il en retourne - comme un des principes du protestantisme.
Sur la base de quelques textes bibliques (dont I Pi 2,5ss.), les Réformateurs
ont redécouvert que le christrianisme n'avait pas besoin de prêtres puisqu'il
a Jésus comme prêtre unique. Qu'est-ce donc qu'un prêtre ? Dans toutes les religions,
le prêtre est un être intermédiaire entre les humains et Dieu. Ce médiateur
n'appartient plus tout à fait au monde des hommes (raison pour laquelle il doit
parfois être célibataire donc pur!...). Les réformateurs ont, à juste titre,
affirmé que tous les croyants sont prêtres. Ils peuvent tous être directement
en relation avec Dieu, sans besoin d'intermédiaire ou sans besoin d'autre médiateur
que Jésus-Christ (I Timothée 2,5). Attention cependant! on se dit alors souvent
que l'on n'a plus besoin de ministres dans l'Eglise (le darbysme a été jusqu'au
bout de cette erreur). Telle n'est pas la pensée des réformes du XVIe. Si nous
sommes tous prêtres, cela ne signifie pas que nous soyons tous à même de tenir
les comptes de la communauté, d'enseigner les futurs pasteurs, de servir aux
tables, de donner le catéchisme, d'accompagner les mourants, de prêcher le dimanche
matin... Ce sont là autant de charismes accordés par Dieu pour le servir dans
le monde. Or qui dit serviceŸ dit en latin: ministeriumŸ. Si tous les croyant
sont prêtres, ils n'ont pas besoin du apsteur, du diacre, du trésorier, du sonneur
de cloches, de l'organiste pour entendre Dieu leur parler et pour s'adresser
à Dieu.



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