Pourquoi y a -t-il des moments de découragement après des moments intenses dans la vie spirituelle?

Bonjour morning light,

Il est difficile de généraliser au sujet de la spiritualité, mais les témoignages
des grands spirituels chrétiens, notamment des mystiques, évoquent souvent ces
moments de creux, de ténèbres ou de nuits qui succèdent à des moments de plénitude,
comme une sorte de constance de la vie spirituelle. Selon eux, il y a un élément
"purificateur" dans ces nuits, pour que nous ne nous attachions pas à une plénitude
superficielle...
Je crois que nous pouvons interpréter aussi ce phénomène un peu différemment,
à la lueur de notre expérience humaine: Si vous avez une relation amoureuse
avec une personne géographiquement éloignée, il peut se produire des sentiments
similaires: lorsque vous voyez cette personne, alors c'est intense et fort, mais
lorsque vous vous quittez, la tristesse, le doute sur la relation s'emparent
de vous....Faut-il arrêter la relation pour autant? Ou tout faire pour se rapprocher,
pour vivre "au quotidien" avec la personne (même s'il y a moins d'intensité...).
L'image vaut ce qu'elle vaut, mais il me semble que la vie spirituelle est certes
forgée par ces moments d'intensité dans la prière, mais aussi par la vie quotidienne
avec Dieu, dans nos engagements, dans nos relations aux autres, etc....Des réalités
moins intenses peut-être, mais inscrites dans la durée et incarnées.
C'est notamment ce qu'ont dû vivre les disciples qui ont assisté à la Transfiguration
de Jésus: ILs auraient aimé rester sur la montagne dans cette extase (d'où leur
demande de construire des tentes pour prolonger la plénitude), mais ils ont
été invités à descendre de la montagne pour suivre Jésus sur son chemin de croix,
donc à vivre leur foi dans les contradictions de l'existence et la banalité
du quotidien....