L'Eglise réformée est-elle calviniste ?

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coins, mais ils sont loin d’être représentatifs du protestantisme.
Qu’entend-t-on aujourd’hui par le substantif  calviniste Ÿ [le substantif,
pas l’adjectif :-) ] ?
En vous remerciant à l’avance pour la réponse.
La wikipédia est un projet tout à fait passionnant pour mutualiser les connaissances,
mais en tant que projet participatif et libre de droits, tout le monde peut
intervenir et il peut y avoir parfois des approximations dans certaines définitions.
C'est le cas pour ce que vous évoquez.
Autant l'Eglise Evangélique Luthérienne de France fait référence dans son nom
à l'Evangile et à Luther, autant l'Eglise Réformée de France (ERF) ne fait référence
ni à la Bible ni à Calvin.
L'ERF n'est pas une Eglise calviniste au sens théologique, mais elle est historiquement
issue de la Réforme protestante, et en particulier celle enclenchée dans les
pays francophones par Calvin.
A sa création en 1938, l'ERF a rassemblé des Eglises réformées évangéliques,
réformées libérales, des libristes et des méthodistes. Ces deux dernières n'ont
jamais revendiqué une filiation calviniste.
Enfin, aujourd'hui, il n'y a presque aucun pasteur de l'ERF qui déploie une
théologie calviniste au sens strict, ni même de paroissiens qui revendiquent
une croyance en la double prédestination.
Restent en Europe des groupes calvinistes, mais contrairement à ce que vous
dites, ils ne doutent pas de leur salut, puisque la conviction du salut est
un des fondements théologiques du calvinisme, justement : si je crois, c'est
parce que Dieu m'a sauvé.
Le calvinisme est donc une formulation théologique qui a été essentielle pour
l'évolution des idées religieuses, mais qui, pour certains de ses piliers, n'est
plus recevable telle quelle pour nos contemporains. Loin de nous l'idée de déplorer
ou de fustiger ce qui fait partie de notre héritage, mais si nous sommes calvinistes,
alors cela ne peut pas être jusqu'au bout...
Le néo-calvinisme, une reformulation contemporaine, a en revanche le vent en
poupe dans les milieux anglo-saxons notamment, avec sa dérive qui est la théologie
de la prospérité (si je suis sauvé, je le sais et ça se voit, je suis riche
et de plus en plus, c'est le signe de mon élection au salut). Il ne faut donc pas
présumer de l'avenir du calvinisme.