Pourquoi pas (encore) la cène partagée ?
comme "sacrement de la division". C'était une façon de dire à quel point il
y a un paradoxe, une concentration de la division dans un repas qui devrait
être manifestation de l'unité... Dans un autre ouvrage, il évoquait le balancement
entre le "trop" et le "trop peu" des uns et des autres qui s'investissent dans
ce repas de façon très différente.
La question que vous posez est LA question qui fait mal entre protestants et
catholiques, car derrière l'eucharistie catholique il y a la place du prêtre
(seul habilité à la célébrer) et donc de tout le sacerdoce, et donc de toute
la hiérarchie, et donc toute la structure elle-même de l'Eglise catholique. Et
derrière la cène, il y a la symbolisation, et donc l'abstraction, et donc l'intellectualisation
qui est, cette fois-ci, l'écharde des réformés.
La cène est donc le lieu de concentration de nos faiblesses, et de notre manque
d'humilité. C'est pour cela que nous ne la partageons pas (encore) ensemble,
par orgueil. De part et d'autre.
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