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Quid de la parabole des talents?

29.01.2007 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Heinz BirchmeierHeinz Birchmeier

et l'autre l'éloge du gaspillage.
Merci de votre réponse, qui est importante pour moi.
Bonjour savoyard

C’est vrai que si on interprète la parabole des talents au sens habituel, où
c’est Dieu qui confie les talents aux hommes, le triste sort de ce malheureux
qui a gardé son talent semble contredire la totale miséricorde du Père du fils
prodigue.
C’est pourquoi je vous propose une autre approche. Première constatation : on
ne peut pas attribuer à une action directe de Dieu les dons qu’on a reçus. Car
il faut bien reconnaitre que les humains ne sont pas égaux devant la vie. Chacun
n’a pas reçu le même potentiel à faire valoir, et ce potentiel dépend plutôt
des hasards de la nature (constitution, formation, hérédité etc.). Je verrai
plutôt le la figure qui représente ici Dieu dans le…banquier ( !) auprès duquel
on investit ses richesses, ses dons. Chacun est invité à faire avec ce qu’il a
et ce qu’il est. En investissant ce qu’on est et ce qu’on a dans le projet de
Dieu, on le fait valoir pour l’avancement de la création. L’attitude inverse
est illustrée par le troisième homme de la parabole, celui qui a enterré son magot.
En termes bancaires, cela signifie conserver son dépôt dans un coffre, bien
à l’abri mais sans espoir de gain, sans prendre le risque de l’investir. En
termes d’attitude de vie, cela signifie rester figés sur ses peurs, ne pas faire
fructifier ce qu’on au service du règne de Dieu. Il rste au dehors, alors que
le fils prodigue, lui, est revenu.
On peut appliquer cela aussi à un don que nous avons tous reçu : la connaissance
de l’évangile. Ce qu’on aura un jour compris, on peut certes le  mettre au
frigo Ÿ, le figer dans un langage toujours le même. C’est une croyance qui deviendra
stérile si on l’enferme dans un coffre fort doctrinal qui l’empêche de s’épanouir.
Or la foi invite au risque : celui de confier ce dépôt à la  banque du Saint-esprit
Ÿ, à l’esprit de Dieu qui va le faire grandir, évoluer, vivre., le "faire valoir".
Cet esprit dont Jésus a dit à ses disciples qu’il allait  les conduire dans
toute la vérité", une vérité jamais figée mais toujours à découvrir nouvelle,
car la foi reste à jamais un cheminement.



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