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La mort du Christ, rançon pour nos péchés?

17.06.2005 Thème : Bible: ce que disent les textes Bookmark and Share
Réponse de : Heinz BirchmeierHeinz Birchmeier
Bonjour Dorah

La christologie  sacrificielle Ÿ que vous évoquez est évidemment à considérer
comme une tragique perversion de l’évangile.
Les quelques passages que vous citez à l’appui de cette doctrine sont dues au
départ à une interprétation littérale du début de la Genèse, qui a donné lieu
à la doctrine du  péché originel Ÿ des premiers parents, dont la malédiction
s’étendrait à tous leurs descendants, et qui ferait peser sur toute l’humanité
la condamnation de Dieu.
L’excuse de ces auteurs du NT était que la connaissance scientifique les origines
n’existait pas, et que leur vision de l’histoire était réduite au seul sens
littéral des textes¨
Pour lever cette malédiction, il fallait donc un  bouc émissaire Ÿ capable
de  payer Ÿ pour le péché de tous, étant lui-même sans péché. Pour cela, on
a simplement repris le schéma du culte sacrificiel d’Israël, pourtant aboli
par Jésus, où le sang des sacrifices était censé apaiser Dieu, et on l’a appliqué
à Jésus, donc la mort (providentielle ?) a été considérée comme l’essentiel
de son ¶uvre. Et c’est cette  substitution Ÿ qui a été désignée comme salut.
Or il y a dans le Nouveau Testament de nombreux textes qui voient en Jésus avant
tout le révélateur de Dieu pour nous, donc la vocation était de rétablir la
loi de Dieu pervertie par son peuple et de donner une nouvelle image de Dieu,
et qui a accepté de donner sa vie plutôt que de renoncer à sa mission.
Cette christologie là a malheureusement été évincée par les premiers Conciles,
à force de pressions politiques, et c’est la christologie  sacrificielle Ÿ,
de  substitution Ÿ, qui a régné tout au long des siècles. Certes, ce n’est
que depuis le siècle des Lumières, avec la connaissance scientifique des origines,
que la doctrine du  péché Ÿ dit originel a perdu sa substance, avec toutes
ses soi-disant conséquences. Elle est malheureusement restée chez beaucoup comme
une  obsession Ÿ, comme vous le dites, que je ne puis considérer que comme une
dérive tragique du Christianisme,, qu’il est grand temps de corriger !



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