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Quelles différences entre luthériens et réformés ?

05.04.2007 Thème : Protestantisme Bookmark and Share
Réponse de : Jean-Denis KraegeJean-Denis Kraege
i une question purement théologique, mais qui a d'importance pour moi.Quelle
différence entre la théologie de Calvin, l'église réformée, et, la théologie
de Luther, l'église luthérienne.
Merci de votre réponse, qui sont un modèle de rigueur et de clarté, bravo!
Salutations,
Nos réponses sont peut-être un modèle de rigueur et de clarté, mais
l’étourderie existe aussi chez le répondant que je suis ! J’ai complètement
oublié de répondre à votre question – que j’avais réservée – avant de prendre
quelques jours de repos ! Veuillez donc excuser le retard mis à vous répondre !
Lorsque j’étais étudiant en théologie, j’avais écrit un travail d’examen
sur le sujet suivant :  Calvin interprète de Luther Ÿ et j’avais démontré la
grande fidélité fondamentale du réformateur de la deuxième génération à celui
de la première. Ce travail avait été très bien noté par l’un des grands connaisseurs
– à l’époque – de Calvin. C’est dire qu’il faut surtout mettre en évidence entre
ces deux réformateurs les convergences plutôt que les divergences. Ces dernières
existent certes, mais portent sur des points de détail – en tous les cas aux
yeux d’un non-théologien. Certes Calvin conçoit la doctrine de Dieu qui est
une partie de la dogmatique de manière beaucoup plus indépendante de la christologie
que ne le fait Luther. On peut aussi mettre en évidence des compréhensions différentes
de l’incarnation de la deuxième personne de la Trinité chez l’un et l’autre
qui mènent à des compréhensions assez différentes de la présence du Christ dans
la Cène.
Les traditions issues de chacun de ces grands réformateurs ont par contre
très vite divergé assez sérieusement au point qu’au XVIIe siècle la polémique
faisait bien davantage rage dans certaines régions d’Europe entre réformés et
luthériens qu’entre protestants et catholiques romains. Ces divergences se sont
alors cristallisées dans des traditions en apparence incompatibles. Elles ont
mené par exemple à l’impossibilité pour réformés et luthériens de communier
à la même table. Tout cela à cependant disparu au point qu’une  concorde Ÿ a
pu être signée entre les Églises réformées, luthériennes et unies d’Europe en
1973 (La concorde de Leuenberg). Cette concorde affirme la pleine communion
de toutes ces Églises. Elle inclut la prédication, les sacrements et la consécration.
Cette concorde fait que trente ans après on parle à nouveau de possibles fusions
d’Églises luthériennes et réformées. C’est le cas actuellement en France.



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